Pourquoi avons-nous appris à nous taire ?

Naudin Joyce
2 juil.
3 min de lecture

Et si ta voix, même chuchotée, portait déjà un pouvoir de guérison ?

🔥

Quand le silence devient une cage

As-tu déjà senti ce poids dans ta gorge…Ce nœud invisible qui t’empêche de dire ce que tu ressens vraiment ? Pas par peur de blesser, mais par réflexe appris, profondément enraciné dans ton corps et ton histoire.

Dans le silence des femmes s’inscrivent souvent des siècles de transmission invisible : l’injonction de ne pas déranger, de rester douce, aimable, souriante… même quand tout hurle à l’intérieur.

Aujourd’hui, cet article est un chemin de feu sacré pour que tu comprennes pourquoi tu t’es tue… et comment tu peux doucement, puissamment, reprendre ta parole.

🧠 I. L’autocensure :

un mécanisme de survie, pas une faiblesse

Ce que nous appelons souvent “manque de confiance” est en réalité un mécanisme d’adaptation archaïque.

👉 Lorsqu’enfant, ton environnement valorise l’obéissance, la conformité, le "sois gentille", tu apprends à taire tes émotions pour être aimée.

👉 Dans un couple, si la moindre expression de colère ou de désaccord est accueillie par du rejet, tu développes une stratégie d’effacement pour éviter le conflit.

🔬 En TCC, on parle ici de conditionnement émotionnel : plus tu as été "punie" (verbalement, émotionnellement) lorsque tu t’exprimais, plus ton cerveau associe la prise de parole à un danger émotionnel.

🧩 Résultat : tu deviens experte en lecture des besoins des autres… mais étrangère à ta propre vérité.

📜 II. La parole comme acte de liberté

(philosophie de la voix)

Dans les traditions philosophiques, la parole est un acte sacré :

Chez Socrate, elle est le miroir de l’âme.
Chez Simone Weil, elle est la “forme suprême de l’attention”
Et chez les sages taoïstes, la parole est un canal d’énergie vitale.

Se taire n’est pas neutre. C’est souvent se désincarner.

Parler, même intérieurement, c’est redevenir sujet de sa vie.

Et pourtant… tant de femmes, encore aujourd’hui, s’éteignent doucement dans le silence conjugal ou social.

🕊️ III. Cassandra : celle qu’on n’a jamais crue

Cassandra est une figure mythologique grecque. Fille du roi Priam, dotée du don de prophétie…Mais condamnée par les dieux à ne jamais être crue, même lorsqu’elle disait la vérité.

Elle représente la femme qui voit, ressent, comprend… mais dont la parole est invalidée, ridiculisée, ignorée.

✨ Son histoire nous rappelle ceci :

👉 Ce n’est pas parce que tu n’es pas entendue que ta voix est fausse.

👉 Ce n’est pas parce qu’ils ne te croient pas… que tu dois te trahir.

🛠️ IV. Exercice TCC

"Reconnecter avec sa voix sacrée"

🧠 Objectif thérapeutique : Briser le cycle de l’inhibition acquise.

🕯️ Durée : 10 minutes / tous les jours pendant 7 jours.

🖋️Matériel : un carnet .

✍️ Étapes :

Le déclencheur silencieux
Note chaque fois que tu ressens un non-dit intérieur dans ta journée.
Ex : “J’aurais voulu dire non à cette demande”, “J’ai évité un sujet…”
La voix retrouvée (écriture libre)
Chaque soir, réécris la scène en imaginant que tu as osé dire ce que tu pensais.
Ne te censure pas. Utilise la première personne. Sois vraie.
L’ancrage corporel
Une main sur la gorge, respire profondément 5 fois. Dis à voix haute une de tes phrases réécrites.
Sens la vibration de ta voix, même faible, comme une force en éclosion.

✨ Pourquoi ça marche ? La répétition restructure les connexions entre pensée, émotion, action. Tu réhabitues ton cerveau à associer l’expression à la sécurité, et non plus au danger.

🔗 V. Et maintenant, que vas-tu oser dire ?

💬 Peut-être pas à haute voix, pas encore…Mais dans un message, un regard, un mot écrit, ou même dans le souffle de ton cœur, tu peux choisir de ne plus trahir ta vérité.

Parfois, guérir commence par un mot. Un seul.

Et si aujourd’hui, tu t’autorisais à le prononcer ?