Les racines invisibles de la peur de s’affirmer
- Naudin Joyce
- 3 juil.
- 3 min de lecture
🌸 Et si ta peur n’était pas la tienne ?
Tu ressens un pincement au ventre à l’idée de dire ce que tu penses vraiment. Tu préfères te taire plutôt que d’entrer en conflit. Et souvent, tu t’en veux après… mais tu ne sais pas faire autrement.
Et si cette peur n’était pas simplement la tienne ?
Et si ton silence portait la mémoire de générations de femmes réduites au silence ?
Ce texte est une exploration douce et consciente de ces racines invisibles :celles qui nous empêchent de nous affirmer, même quand nous savons que nous avons raison.
À travers une approche en psychologie du développement, une touche transgénérationnelle et un exercice de libération validé scientifiquement, cet article t’accompagne vers un espace intérieur de réconciliation et d’ancrage.

🧠 I. Comprendre la peur du conflit : un héritage éducatif et biologique
La peur de s’affirmer n’est pas un défaut de caractère. C’est souvent un conditionnement profondément ancré dans l’éducation et le système nerveux.
👉 Enfant, si exprimer une opinion entraînait de la colère, du rejet, ou du retrait d’amour, tu as appris que la sécurité dépendait du silence.
👉 Biologiquement, le système nerveux parasympathique dorsal est activé en cas de conflit perçu comme “dangereux” : tu figes, tu te replies, tu t’effaces.
🧬 Et parfois, ces peurs ne viennent même pas de toi. Elles sont transmises par l’histoire de ta lignée.
🌺 II. L’épigénétique du silence : ce que porte ton ADN émotionnel
Des études (Rachel Yehuda, 2014) ont démontré que des descendants de survivants de trauma (guerres, violences…) présentaient des modifications épigénétiques liées au stress.
Autrement dit :
➡️ Tu peux porter dans ton corps la mémoire de femmes qui ont été punies pour avoir parlé.
➡️ Et sans même en avoir conscience, tu reproduis le schéma de la prudence, du silence, de l’adaptation.
Cela ne veut pas dire que tu es condamnée, mais que ta peur est intelligente, qu’elle peut être transformée en force de réparation.
👩🦰 III. Rosa Parks : Quand une femme fatiguée se lève en restant assise
En 1955, Rosa Parks refuse de céder sa place dans un bus à un homme blanc. Elle ne crie pas. Elle n’insulte pas. Elle dit simplement… non.
Son corps, son calme, son ancrage deviennent un acte puissant. Elle avait eu peur. Elle avait été effacée toute sa vie. Mais ce jour-là, elle s’est choisie.
Elle incarne ce moment où la peur transmise cède la place à la dignité retrouvée. Un acte petit en apparence. Immense en impact.
✍️ IV. Exercice : Le rituel de rupture douce (visualisation + écriture)
💡 Inspiré par la psychologie transgénérationnelle + thérapie narrative🔬
Étude : Anne Ancelin Schützenberger et les études sur la “lettre non envoyée” (Pennebaker, 1997)
🌿 Étapes :
Prépare un espace calme. Allume une bougie si possible.
Ferme les yeux. Visualise une femme de ta lignée (ta mère, grand-mère, ou ancêtre symbolique).
Dis-lui intérieurement :« Je t’honore. Je te remercie. Et aujourd’hui, je choisis de vivre autrement. »
Prends un carnet et écris une lettre à cette femme :“Je ne porterai plus ce silence. Je marcherai avec ta mémoire, mais je parlerai pour moi.”
Tu peux garder cette lettre dans un endroit sacré ou la brûler pour marquer la transition.
🧠 Pourquoi ça fonctionne ?
Tu actives une libération psychique et corporelle.
Tu engages le cerveau limbique dans un acte symbolique et moteur.
Tu renoues avec ton libre-arbitre émotionnel.
🌸 Tu peux parler sans blesser, t’affirmer sans détruire
« Il n’est pas trop tard pour prendre ta voix dans tes mains. Pas trop tard pour écrire une autre suite. Pas trop tard pour dire : je ne suis pas ta mémoire. Je suis ma vérité. »
La peur de s’affirmer est un hommage inconscient. Mais ton courage de parler est un cadeau que tu fais à toutes les femmes qui n’ont pas pu.
Aujourd’hui, même un mot, même un souffle… peut tout changer.
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