La culpabilité n’est pas une boussole fiable : Repenser le “non” au féminin
- Naudin Joyce
- 12 juil.
- 2 min de lecture
"Tu ne devrais pas avoir honte d’avoir pris soin de toi."
La culpabilité après avoir posé une limite, tu connais ?Cette petite voix qui murmure : “Tu exagères. Tu as blessé quelqu’un. Tu aurais pu faire un effort.”
Elle est familière, tenace… mais pas toujours fondée.
Et si aujourd’hui, on apprenait à distinguer deux types de culpabilité ?

🔹 Culpabilité saine vs culpabilité héritée
✔️ La culpabilité saine
Elle agit comme un rappel à nos valeurs profondes. Elle nous guide quand nous avons, consciemment ou non, transgressé un de nos principes éthiques. Elle peut nous aider à réparer, à ajuster.
Ex : Tu t’énerves contre quelqu’un que tu aimes, tu le regrettes. Cette culpabilité t’amène à t’excuser, à comprendre.
❌ La culpabilité conditionnée
Elle vient des attentes extérieures, des injonctions sociales ou familiales, de la peur de déplaire, de trahir un rôle appris (souvent dès l’enfance).
Ex : Tu dis non à une demande trop lourde, mais tu culpabilises de ne pas “être à la hauteur”... même si tu as respecté tes limites.
✨ Cette dernière forme de culpabilité n’est pas fiable. Elle ne parle pas de ton cœur, mais de ton conditionnement.
🌿 Pourquoi tu te sens coupable… même quand tu agis avec justesse
Parce que tu portes des blessures d’attachement
Les blessures de rejet, d’abandon ou de trahison non reconnues peuvent activer une culpabilité irrationnelle :
Tu veux éviter le conflit à tout prix
Tu crains d’être “punie” par le retrait d’amour
Tu te sens “égoïste” dès que tu t’affirmes
En réalité, tu n’as blessé personne. Tu es en train de sortir du rôle de sauveuse ou de bonne élève.
🌺 Dire non, c’est parfois l’acte le plus sain d’amour envers toi-même.
🧠 Neurosciences : la culpabilité et notre besoin de lien
Le sentiment de culpabilité active l’amygdale (centre d’alerte) et le cortex préfrontal (jugement moral). Il est profondément lié au besoin de lien social, non à la faute réelle.
➡️ Quand tu dis non, ton cerveau primitif croit que tu risques l’exclusion.
Mais tu n’es plus une enfant dépendante de l’amour de l’adulte. Tu es une femme qui s’affirme ✨
🌼 Tu n’es pas “mauvaise”. Tu es en évolution.
🌱 Mini-exercice introspectif : Est-ce que j’ai vraiment fait du mal ?
Note la dernière fois où tu t’es sentie coupable après avoir dit non.
Écris ce que tu as fait, ce que tu ressens, et pourquoi tu penses avoir mal agi.
Relis objectivement : as-tu manqué de respect ? Ou t’es-tu juste protégée ?
Ferme les yeux et imagine ta “toi” enfant te regardant : te jugerait-elle ? Ou serait-elle fière ?
💬 Conclusion : Tu as le droit de respirer sans t’excuser
La culpabilité non filtrée peut devenir une laisse invisible. Mais aujourd’hui, tu peux reprogrammer ton rapport au refus.
🌸 Dire non, ce n’est pas être dure. C’est être vraie.
Et ça, ce n’est pas blesser. C’est guérir.
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