Les blocages invisibles des survivantes pour s’affirmer

Naudin Joyce
1 oct.
3 min de lecture

"Dire non, choisir pour soi, poser une limite… Ce ne sont pas des actes d’égoïsme. Ce sont des preuves de renaissance."

🧠 Les Obstacles Invisibles des Survivantes pour S’affirmer

Déconstruire le silence pour retrouver sa voix intérieure

Illustration manga d’une femme affirmée, droite et apaisée, symbole de la résilience.

🔍 Pourquoi est-ce si difficile de s’affirmer après un trauma ?

Pour de nombreuses femmes ayant vécu des traumatismes – violences, agressions, maltraitances psychologiques ou physiques –, s’affirmer devient une montagne intérieure. Mais cette difficulté ne vient pas d’un défaut de caractère, ni d’un manque de volonté.

Elle s’enracine dans le corps, le système nerveux, et dans des scripts inconscients de survie : se taire pour éviter le danger, dire oui pour ne pas être rejetée, éviter les conflits pour ne pas réactiver la mémoire du trauma.

➡️ Affirmer sa voix, c’est parfois affronter la peur viscérale d’être punie, rejetée ou abandonnée.

🧬 Les marques silencieuses du passé

Voici ce que l’on observe souvent chez les survivantes :

🤐 Une hyper-adaptabilité : dire ce que l’autre veut entendre, anticiper les besoins des autres avant les siens.
🧷 Une loyauté au trauma : rester “gentille” pour être aimée, car on a appris que l’amour est conditionnel.
🔄 Des comportements d’auto-sabotage : se rabaisser, se faire passer en dernier, culpabiliser de réussir.
🧠 Une sidération intérieure : ne pas réussir à s’exprimer lorsqu’une limite est franchie (freeze).

Tous ces éléments sont invisibles pour l’entourage, mais cristallisés profondément dans le système nerveux et dans les schémas d’attachement.

🌱 S’affirmer, c’est réapprendre à exister

La reconstruction passe par des micro-pas. Ce n’est pas en hurlant plus fort que la peur disparaît, mais en reconnectant le corps, l’émotion et la parole. Voici quelques pistes puissantes, fondées sur des recherches psychoéducatives et somatiques :

1️⃣ Nommer l’invisible

🖋 Les mots créent la réalité. En nommant l’impossibilité de dire non, la peur d’être abandonnée, l’angoisse de déranger, tu actives la prise de conscience. Cela déprogramme le pilotage automatique des schémas de survie.

📚 Recommandation : “mourir de dire : la honte” – Boris Cyrulnik ; “L'emprise familiale: Comment s'affranchir de son enfance” – Marie Andersen

2️⃣ Travailler la posture corporelle

💪 Le corps parle avant les mots. Une posture fermée, le regard fuyant ou les épaules rentrées envoient au cerveau un message de retrait. Travailler la verticalité, le regard, la respiration te reconnecte à ta puissance intérieure. Cela envoie un signal de sécurité intérieure au système nerveux.

📌 Outil : Pratique de grounding somatique en miroir + respiration cohérente (5s inspire / 5s expire)

3️⃣ Réparer l’estime de soi relationnelle

💓 L’estime de soi ne se construit pas seule, mais dans le lien. Chercher le regard bienveillant, choisir des relations qui soutiennent ton évolution, rééduque le système d’attachement blessé.

💬 Affirmation thérapeutique :"J’ai le droit d’exister sans me justifier."

4️⃣ Utiliser les ressources françaises de qualité

🎧 Podcasts : Emotions – Louie Media (épisodes sur la voix et le trauma) Métamorphose – Anne Ghesquière (notamment avec Saverio Tomasella ou Lise Bourbeau)

📚 Livres : “Le complexe de Cendrillon” – Colette Dowling et “La puissance du féminin” – Camille Sfez

🎥 Conférences : “Cessez d'être gentil soyez vrai ” – Thomas d’Ansembourg (YouTube)

🌺 Conclusion : S’affirmer n’est pas un luxe, c’est une guérison

S’affirmer, c’est reprendre le pouvoir de dire “Je suis” sans peur. Ce n’est pas un combat contre les autres, mais une réconciliation avec soi.

Tu n’as pas besoin d’être parfaite pour avoir le droit de poser tes limites. Tu n’as pas besoin de tout expliquer pour exister. Ton histoire est unique, ta voix mérite d’être entendue.

✨ Et si la première affirmation que tu posais aujourd’hui, c’était simplement :“Je mérite une vie alignée, même si je ne sais pas encore comment y arriver.”